L’emballage est né il y a une dizaine de milliers d’années afin de permettre aux Hommes de transporter et conserver leur nourriture. Ils utilisaient donc au début des grandes feuilles pour mettre leurs provisions ainsi que des tiges de certaines plantes pour refermer le tout. Les emballages se sont succédés à travers les époques avec ensuite l’utilisation de la peau des animaux, puis du tissu, du papier, du verre, du fer et enfin du plastique (mot utilisé pour la première fois en 1907 et inventé par Leo Hendrik Baekeland, un chimiste belge).
Aujourd’hui, le plastique est devenu un fléau au vue des conséquences qu’il génère sur notre santé et sur l’environnement. En 2019, seul 26% des emballages plastiques étaient recyclés en France. Même si les entreprises commencent à réduire le pourcentage de plastique dans leurs emballages, la meilleure solution est de ne pas en produire. En effet, à titre d'exemple, une bouteille plastique met entre 100 ans et 1 000 ans à se dégrader et ne disparaît pas complètement puisqu’elle se transforme en micro-plastiques et un sac plastique met 450 ans à se dégrader dans la nature.
La production de plastique est exponentielle depuis les années 50 car cette nouvelle matière est apparue comme révolutionnaire du fait de son coût de production faible mais aussi de ses caractéristiques “préférables” au fer, verre ou papier (plus léger, moins cassant et complètement étanche). Quatre chercheurs des Universités de Géorgie et de Californie ont publiés le 19 juillet 2017 les résultats de leur étude mesurant la production de plastique dans le monde. Entre 1950 et 2015, 8,5 milliards de tonnes de plastiques ont été produites ce qui a entraîné 6,3 milliards de tonnes de déchets plastiques. Parmi ces déchets plastiques, 9% seulement a été recyclés et 12% incinérés. Si nos calculs sont bons, 79% de 6,3 milliards de tonnes de plastiques s’accumulent dans des décharges ou dans la nature, soit presque 5 milliards de tonnes! On a du mal à imaginer ce que représente 5 milliards de tonnes. Cela représente presque 10 fois le poids de la population mondiale, 800 000 tour Eiffel, 1 milliard d'éléphants… Et ce plastique est partout, autant en haut des plus grands sommets que dans les failles les plus profondes de nos océans.
Vous l’avez compris, il est urgent de trouver des alternatives aux emballages plastiques mais plus largement à tous les produits contenant du plastique.
Nous vous proposons ci-dessous des alternatives faciles à adopter afin de réduire notre utilisation de plastiques :
Le vrac est un marché en forte croissance (+41% en 2019) avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliards d’euros. Il se développe aussi bien à travers des magasins spécialisés qu’à l’intérieur des supermarchés. A l’heure actuelle, le top des ventes reste les oléagineux, les fruits secs et les graines mais les cosmétiques commencent réellement à se développer.
Le vrac est la meilleure solution pour supprimer le plastique de son quotidien et pour faire des économies. En effet, le vrac permet de contrôler les quantités que l’on achète pour éviter le gaspillage alimentaire. Néanmoins, les produits vendus en vrac présentent souvent le label AB ce qui peut expliquer une différence de prix entre le vrac et non vrac.
Le vrac permet d’éradiquer le plastique de son quotidien pour préserver l’environnement mais aussi de consommer des produits issus de l’agriculture biologique pour préserver notre santé.
Le sachet biodégradable et compostable est une solution pour réduire l’utilisation d’emballages plastiques. Cet emballage responsable est composé de papier kraft, d’un film alimentaire végétal, d’une étiquette à base de canne à sucre et des encres végétales.
Le papier Kraft offre la garantie que les sachets sont biodégradables dans un compost. Celui-ci permet de réduire véritablement le volume des déchets produits (notamment les déchets plastiques) par un ménage et de valoriser le sachet écologique en créant du compost qui pourra être réutilisé à des fins agricoles (comme du terreaux pour les plantes par exemple).
Cet emballage écologique peut être valorisé en le réutilisant pour stocker d’autres aliments, en le jetant dans les déchets verts en déchetterie (et non dans la poubelle jaune car les sachets ne contiennent pas de plastiques), en le compostant chez vous ou dans un compost de ville ou en dernier recours, en le jetant dans la poubelle classique car les sachets se dégraderont naturellement avec le temps sans polluer les sols.
Cette alternative a un double effet positif. En effet, le fait d’acheter son fromage, son pain ou encore sa viande en amenant son contenant chez les petits commerçants permet de supprimer les emballages plastiques que l’on retrouverait en grandes surfaces mais aussi de consommer localement ce qui est meilleur pour notre santé. Pour le pain vous pouvez utiliser un “tote bag” (sac en tissu réutilisable) très pratique du fait de sa forme pour aller chercher sa baguette à la boulangerie. De plus, il est tout à fait envisageable de ramener son tupperware en verre pour acheter son fromage ou sa viande.
Cette solution est donc pertinente pour réduire les emballages plastiques du quotidien mais aussi de mieux consommer en favorisant une économie locale de qualité.
Les bouteilles plastiques au même titre que les emballages sont un réel problème pour l’environnement. Que ce soit, à la maison ou au travail, les bouteilles plastiques rythment notre quotidien. Néanmoins, la gourde en inox (Qwetch par exemple) est une alternative solide, et pas seulement une mode, pour supprimer les bouteilles plastiques au moins au bureau, lors d’une randonnée ou d’un pique-nique par exemple car chaque français consomme en moyenne 96 bouteilles plastiques par an soit 6 355 millions à l’échelle de la France en 2018.
C’est parce que 89 milliards de bouteilles plastiques sont vendues chaque année dans le monde, dont 9,3 milliards juste en France et dont une grande partie finissent dans nos sols ou dans nos océans, que la gourde en inox semble être une bonne manière de réduire considérablement cette consommation massive de plastiques. C’est aussi parce qu’un français sur deux boit de l’eau dans une bouteille plastique en entreprise qu’il est tant de dire oui à la gourde au bureau.
Le plastique est présent dans notre cuisine en grande quantité mais également dans notre salle de bain. En effet, la plupart de nos produits cosmétiques (shampoing, savon, démaquillant,...) sont emballés dans du plastique.
Pour y remédier, une des solutions est de faire soi-même ses produits notamment le savon et le shampoing qui sont ultra simple à réaliser et dont vous avez la satisfaction et la fierté de l'avoir fait vous-même. Si vous n’avez pas le temps, il est possible d’acheter tous les produits cosmétiques naturels (souvent de manière solide) sur internet ou dans des magasins spécialisés.
Les produits solides sont souvent vendus dans des emballages sans plastique et les produits liquides dans des emballages recyclés et recyclables ce qui reste une bonne démarche pour réduire sa consommation de plastiques.