
Le miel est un produit aux multiples merveilles mais il est devenu très rare à cause du déclin des abeilles. Le choix d’un miel bio semble être la seule solution pour préserver ces petits insectes qui jouent un rôle déterminant dans le maintien de la biodiversité.
Tout d’abord, rappelons quelques atouts du miel : il soulage la toux et les maux de gorge, présente moins de calories que le sucre blanc ce qui fait du miel une de ses alternatives naturelles et aide à mieux cicatriser une plaie ou une brûlure.
En France, le label « Agriculture Biologique » (AB) est difficile à obtenir pour les apiculteurs. En effet, seuls 679 sur 53 953 sont certifiés bio (chiffres 2017) soit 115 000 ruches sur 1 333 242 (chiffres 2017). Ce chiffre s’explique par les nombreux critères qui constituent le cahier des charges du miel bio. En 2017, chaque ruche française a produit 21,1 kg de miel c’est presque 11% de moins que les ruches certifiées biologiques avec 23,4 kg.
On distingue plusieurs types de miel : le crémeux/solide et le liquide. La différence dépend de l’origine florale et donc de la teneur en glucose de chaque fleur : le miel crémeux est très riche en glucose (miel de lavande) contrairement au miel liquide pauvre en glucose et riche en fructose (miel d'acacia). De plus, l’aspect du miel est dû également au phénomène de cristallisation qui met plus ou moins de temps à s’opérer. Par exemple, le miel provenant du tilleul cristallise vite et donnera un miel plutôt solide alors que le miel provenant de fleurs d’acacia donnera un miel liquide.
Pour maintenir une qualité optimale du miel, il est important de se renseigner sur le taux hmf (hydroxyméthylfurfural) du miel. On le retrouve également dans les produits sucrés et chauffés tels que des gâteaux industriels par exemple. Le HMF peut se former si le miel est chauffé ou si les ruches sont toute la journée en plein soleil. Le seuil légal à ne pas dépasser est de 40 mg/kg mais pour ce qui est du miel bio le taux d’HMF s’élève seulement à 20 mg/kg afin de préserver toutes les qualités du miel. Dans la grande distribution, le miel est chauffé pour le rendre plus liquide (donc plus facile à mettre en pot) et pour éviter tout problème de conversation.
Cependant, cette technique altère la qualité du miel en le privant de composants précieux comme les arômes ou les enzymes (=protéines qui aident au bon fonctionnement de nos cellules) qui disparaissent à trop haute température. Dans le processus d’extraction du miel en agriculture biologique, le fait de chauffer le miel est interdit par le cahier des charges c’est pourquoi le miel bio est à privilégier.
Les apiculteurs certifiés biologiques ont plusieurs obligations comme le fait que les ruches et les zones de butinage doivent être, dans un rayon de 3km, bordées par des cultures biologiques et éloignées de la pollution afin d’éviter toute contamination par des pesticides, la construction des ruches doit s’effectuer avec des matériaux non traités, les abeilles ne doivent pas être nourries avec du glucose ou de manière exceptionnelle (lors de la période d’hivernage par exemple), le miel ne doit pas être chauffé lors de son extraction et en cas de maladie, les abeilles doivent être soignées avec des remèdes naturels. Ces critères permettent de garantir un miel 100% naturel et de qualité aux consommateurs et de préserver la santé des abeilles grâce à l’absence de pesticides.
Contrairement au miel bio, le miel classique est souvent mélangé avec un miel importé de différents pays comme l’Espagne, la Chine ou l’Ukraine. Cette méthode est utilisée pour pallier aux pertes dû notamment aux conditions climatiques difficiles mais aussi aux pesticides ou aux frelons asiatiques qui tuent les abeilles.
Dans l’apiculture bio, le fait de mélanger différents miels est prohibés, ce qui est néanmoins souvent le cas pour le miel que l’on achète dans les grandes surfaces ou supermarchés. Le meilleur miel reste donc le miel français et/ou labellisé bio pour garantir une forte qualité et commercialisé dans des magasins ou sur des sites spécialisés.
Le miel dit « local » c’est-à-dire celui qui est produit à côté du consommateur est un miel de bonne qualité. Choisir un miel local et bio s’inscrit dans une démarche de préservation des abeilles car la France est un des deux pays européens avec la Belgique où l’on constate le plus de disparition avec une baisse de 30% chaque des années du nombre d’abeilles. Néanmoins, il est tout aussi recommandé d’acheter du miel importé lorsque la production française est insuffisante ou si le consommateur désire un miel spécial comme le miel d’acacia.
Valebio a fait le choix de s'approvisionner en Roumanie où nos partenaires apiculteurs bio produisent leur miel dans les forêts sauvages des Carpates ce qui assure une préservation des abeilles et de l’environnement et par conséquent un miel responsable de qualité. Ces forêts sauvages sont par exemple des forêts d’acacia ce qui permet à l’apiculteur bio de garantir aux consommateurs un miel d'exception et 100% d’acacia.
En France, cette mention ne peut pas être mise en avant car il n’existe aucune forêt composée à 100% de fleurs d’acacia, ainsi les abeilles butinent d’autres fleurs. Le miel peut être bio mais il est composé de miel provenant de plusieurs fleurs ce qui lui donne un goût un peu différent. On constate en France depuis quelques années une hausse de la demande de miel ainsi qu’une stagnation de la production, ce qui engendre une hausse des importations : elles ont doublé au cours des 25 dernières années.
Il suffit de lire l’étiquette : s’il y a écrit « glucose commercial » ou « sirop de maïs à haute teneur en fructose » cela signifie que le miel n’est pas pur. Ces 2 additifs sont fréquemment utilisés pour garder un miel liquide. De plus, le miel doit comporter quelques impuretés comme des particules de propolis ou de cire d’abeille par exemple, signe de bonne qualité. Les « faux » miels qui contiennent du sirop ne présentent pas d’impuretés.
Enfin, l’origine du miel est primordiale lors de l’acte d’achat. En effet, les mentions « mélanges de miels originaires de l’Union Européenne » et « mélanges de miels originaires de l’Union Européenne et hors Union Européenne » sont à éviter à tout prix car ces mentions sont trop floues pour connaître l’origine exacte du miel.
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