
Les matières grasses ou lipides, sont des composantes (beurre, huile, crème fraîche) présentes dans de nombreux produits alimentaires. Les lipides sont très importants pour notre organisme car ils permettent de couvrir une partie de nos besoins énergétiques, de favoriser un bon fonctionnement de nos cellules, ou encore d’aider au transport de certaines vitamines. La quantité journalière de matières grasses ou lipide recommandée est de 100g .
Les acides gras saturés, insaturés et trans font partie de la famille des lipides et ont différentes origines. On retrouve les acides gras saturés (ou AGS) dans certains aliments d’origine animale comme le beurre, la crème fraîche ou encore les graisses animales (porc, canard,...) ou d’origine végétale comme l’huile de la palme, l’huile de coco ou encore l’huile de foie de morue par exemple. Ces acides gras saturés apparaissent également dans la composition des viennoiseries, des gâteaux et des biscuits apéritifs. L’apport en AGS ne doit pas dépasser 25% du total de l’apport en lipides, soit environ 45g pour les femmes et 60g pour les hommes. Les acides gras saturés représentent une molécule composée d’une chaîne d’atomes de carbone qui en comporte 16, c’est le nombre maximum, la chaîne d’atomes est donc saturée. Les AGS sont à limiter car ils favorisent le risque de diabète (les acides gras saturés peuvent se déposer dans des tissus ou des organes et cette accumulation peut engendrer, sur le long terme, du diabète). De plus, les AGS favorisent les maladies cardiovasculaires comme l’hypertension (les acides gras saturés vont se déposer dans les artères) lorsqu’ils sont ingérés en quantité.
Les acides gras insaturés (ou AGI), quant à eux, sont présents dans l’huile d’olive, l’huile de tournesol ou encore l’avocat. Ces acides gras sont à privilégier car ils comprennent les omégas 3, 6 et 9 qui sont nécessaires pour une bonne santé cardiovasculaire notamment. Les acides gras insaturés sont composés d’une molécule comportant une chaîne d’atomes avec des liaisons doubles de carbone (c’est-à-dire deux atomes de carbone qui sont liés) et la possibilité de créer d’autres atomes au sein de cette chaîne, ils sont donc insaturés. Il existe deux types d’acides gras : des acides gras mono-insaturés (AGMI) et des acides gras polyinsaturés (AGPI). Les acides gras monoinsaturés (comme les oméga-9) comportent une seule liaison double alors que les acides gras polyinsaturés (comme les oméga-3 et 6) peuvent être composés de plusieurs liaisons doubles de carbone. L’apport en AGMI correspond à 65% du total des apports en lipides et l’apport en AGPI représente 15% de l’apport total en lipides.
Enfin, les acides gras trans (AGT) sont des acides gras insaturés transformés que l’on trouve dans des produits comme les viennoiseries, les biscuits industriels ou encore les plats cuisinés. Ces acides gras agissent comme un conservateur pour les aliments mais sont très mauvais pour notre santé car ils favorisent le mauvais cholestérol par exemple.
Le cholestérol, lipide (ou matière grasse) essentiel à notre corps (il en produit 75% naturellement grâce à notre foie, les 15% restant viennent de notre alimentation), aide à maintenir la structure de nos cellules et à synthétiser certaines de nos hormones. Notre foie produit du bon cholestérol alors que les matières grasses présentes dans certains aliments apportent le mauvais cholestérol et se logent dans nos artères. Le cholestérol est transporté dans notre corps par deux protéines : le bon cholestérol ou lipoprotéine à haute densité (pour la version plus technique) qui joue un rôle crucial puisqu’il transporte l’excès de mauvais cholestérol présent dans les artères vers le foie pour l’éliminer et le mauvais cholestérol ou lipoprotéine à faible densité (pour la version plus technique) qui dépose du cholestérol dans les artères. Le cholestérol est présent dans de nombreux aliments comme le beurre, la crème, les oeufs (et notamment le jaune d’oeuf) ou encore la charcuterie. Donc, la surconsommation de matières grasses apportent une quantité importante de mauvais cholestérol (que le cholestérol fabriqué par le foie n’arrive pas à éliminer) dans nos artères ce qui peut causer des maladies cardiovasculaires.
L’apport en AGT ne doit pas dépasser 2% de l’apport total des lipides car les acides gras trans ne permettent pas une transformation des acides gras en oméga-3.
Les oméga-3, 6 et 9 sont des acides gras nécessaires au bon fonctionnement de notre corps. On les différencie par leur structure moléculaire. Les chimistes comptent la chaîne d’atomes des oméga (mot qui correspond à la dernière lettre de l’alphabet) en partant de la fin d’où le nom donné à cette structure moléculaire. Pour ce qui est des chiffres, par exemple pour les oméga-3, a première liaison double est situé au troisième rang sur la chaîne d’atomes, d’où le chiffre 3. On retrouve le même raisonnement pour les oméga-6 et 9. Les oméga-3 ont de nombreuses vertus comme le maintien d’une bonne vision et donc d’une bonne activité de la rétine et la réduction de l’hypertension ou du mauvais cholestérol. Les oméga-3 sont ceux dont on manque le plus dans notre alimentation, c’est pour cela qu’il existe des compléments alimentaires d’oméga-3. On retrouve les oméga-3 en grande quantité dans l’huile de foie de morue, les graines de lin ou encore l’huile de colza.
Les oméga-6 sont connus pour leurs bienfaits sur le système nerveux et notamment le cerveau en jouant un rôle clé dans le développement des cellules cérébrales. Les oméga-6 sont présents dans les noix, l’huile de tournesol ou encore les pignons de pin. De plus, les oméga-6 agissent comme des anti-inflammatoires notamment en diminuant le stress oxydatif (c’est-à-dire une hausse des radicaux libres dans le corps. Les radicaux libres représentent des molécules responsables de l’oxydation des cellules, c’est-à-dire une fixation de l’oxygène sur un corps comme les cellules par exemple. Le stress oxydatif est la cause de certaines maladies comme le diabète ou les maladies inflammatoires, d’où le rôle majeure des antioxydants, voir article sur les radicaux libres). Donc les oméga-6 favorisent le contrôle du stress oxydatif grâce à ses pouvoirs anti-inflammatoires.
Les oméga-6 sont à consommer avec modération car nous avons tendance à en manger beaucoup plus que les oméga-3 (20 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3, la recommandation étant 4 fois plus d’oméga-6 que d’oméga 3) alors qu’il est important d'équilibrer les deux. Cette surconsommation d’oméga-6 est dû à un changement dans l’élevage des animaux. En effet, depuis maintenant plusieurs années, l’élevage intensif est devenu une pratique courante mais malheureusement elle est autant problématique pour les animaux que pour nous. Quand les animaux étaient élevés dans les prés, ils pouvaient manger de l’herbe (celle-ci est riche en oméga-3) mais aujourd’hui, les animaux sont nourris avec du soja ou du maïs (et ces derniers sont riches en oméga-6 et non en oméga-3). Ce changement a provoqué un déséquilibre dans notre alimentation en oméga-3 et en oméga-6. L’excès de consommation d’oméga-6 diminue la fluidité du sang ce qui favorise l’apparition de problèmes inflammatoires et de maladies cardiovasculaires.
Afin de retrouver un équilibre entre les oméga-3 et les oméga-6, il existe plusieurs solutions comme la réduction de la consommation de viande, la hausse de la consommation de produits riches en oméga 3 comme les graines de chia bio par exemple ou la prise de compléments alimentaires d’oméga-3.
Enfin, les oméga-9 jouent un rôle de prévention des maladies cardiovasculaires en régulant le taux de cholestérol et en diminuant le mauvais ainsi que la réduction du diabète et de l’obésité. Les oméga-9 sont ceux que nous avons le plus dans notre corps car nous en fabriquons naturellement. Néanmoins, il est également possible d’en consommer dans notre alimentation à travers l’huile de noisette, qui en contient presque 73%, ou l’huile d’olive, qui en contient 71%.
Les matières grasses sont importantes pour notre organisme mais consommées en quantité, elles peuvent devenir dangereuses pour notre santé. En effet, les acides gras peuvent causés (sur le long terme et incorporés de manière excessive) une hausse du taux de cholestérol, une forte prise de poids, une hausse des risques de développer une maladie cardiovasculaire et du diabète. Il est donc important de respecter un équilibre entre les oméga-3 et 6, limiter sa consommation d’oméga-6 et de favoriser les oméga-9.
Chez Valebio, certains de nos produits possèdent des oméga-3, 6 et 9 comme nos amandes bio (oméga-6), nos graines de chia bio (oméga-3), notre farine de chanvre bio (oméga-3,6 et 9) ou encore nos graines de chanvre bio (oméga-3,6 et 9).